Le genre Ophrys
Les Ophrys correspondent bien souvent à l'idée que l'on se fait des orchidées européennes. Ce sont plutôt des orchidées à floraison précoce et fréquentant des milieux ouverts tels que les garrigues, les pelouses sèches ou les lisières.
Le feuillage est disposé en rosette basale avec quelques feuilles engainant la base de la tige.
Les fleurs, assez espacées et dépourvues d'éperon, possèdent un labelle qui présente une structure particulière imitant souvent un insecte. Elles sont inodores, mais il a été prouvé que plusieurs d'entre-elles produisent des phéromones (leurre sexuel) destinées à attirer les mâles de certains insectes, souvent des hyménoptères.
Le labelle arbore une pilosité et une macule de forme variable. À sa base se trouve le champ basal (zone à la base du labelle ayant souvent une coloration différente) surmonté de deux points plus ou moins brillants (les pseudo-yeux). Les deux bords du labelle sont parfois pourvus de proéminences en relief que l'on nomme les gibbosités.
La détermination des Ophrys tient compte de la date de floraison, de la couleur des fleurs ainsi que de l'observation des pétales, du labelle et de sa macule.
Des croisements peuvent se former lorsque différentes espèces cohabitent.
En excluant les différentes formes décrites pour l'Ophrys abeille (O. apifera), 27 taxons sont actuellement recensés pour notre région, un nouveau (O. neglecta) ayant été découvert en 2016.
Essentiellement circumméditerranéen, le genre Ophrys est le plus diversifié en Europe où l’on dénombre environ 250 espèces. La France en compte environ 55 en particulier dans le midi.
Leur morphologie est aisément reconnaissable mais la taille des fleurs est particulièrement variable : de 5mm pour les plus petites tel Ophrys pallida endémique de la région de Palerme en Sicile, à 25 mm pour la plus grande : Ophrys helenae endémique de l’Épire en Grèce